Culture Chinoise

Conférences

La raison du hasard, dans le Yi Jing … et ailleurs

La question du hasard est la plus familière de nos inconnues. Le hasard semble ne permettre aucune attitude raisonnable, hormis les corniches étroites de l’acceptation béate d’un côté et du refus crispé de l’autre.

Ceux qui « croient » au hasard le font au nom d’un ordre sous-jacent ne relevant pas de la causalité cartésienne, ceux qui refusent d’y croire le font au nom d’un ordre encore inexploré par la même raison cartésienne.

Pourtant le hasard existe bel et bien, et les chinois s’en servent sans vergogne. Cette nécessité du hasard dans la procédure de consulation est en grande partie responsable du ghetto dans lequel se trouve le Yi Jing. Comment une civilisation dont la durée atteste un certain sérieux a-t-elle pu fonder sa rationalité sur un mélange d’irrationnel et de hasard. Peut-être parce qu’il ne s’agit ni de la même rationalité, ni du même hasard.

Cette conférence explore la vision chinoise et la vision occidentale du hasard.

Corps et idéogrammes, vision et écriture chinoise du corps univers

L’esprit chinois ressent le corps humain plus comme flux que comme chair. Il le soigne ainsi, il le perçoit ainsi dans la pratique des arts physiques, il le lit ainsi dans les différents idéogrammes écrivant le corps.

Au cours de cette surprenante conférence en images Cyrille Javary nous montrera pourquoi la familiarité occidentale avec la nudité (inconnue dans l’art chinois) peut faire écran à la perception énergétique de notre propre corps.

L’expression du subtil, découverte de la poésie chinoise

Pourquoi les poèmes chinois sont-ils si déconcertants ? D’abord parce qu’ils sont écrits en idéogrammes, qui sont déjà en soi des tableaux qui se font écho graphiquement et symboliquement, richesse qu’écrête toute forme de traduction.  Ensuite comme l’explique le sinologue suisse J-F Billeter, parce qu’ils «  n’expriment pas, ainsi qu’on l’a souvent cru, « d’inconsistantes rêveries » mais des moments ou des événements dont le poète a fait l’expérience et qu’il a su rendre indéfiniment accessibles dans leur fraîcheur première .

Au cours de cette conférence en images, Cyrille Javary nous fera découvrir, en nous détaillant quelques vers, distiques et quatrains, quelques facettes de la puissance expressive des poésies chinoises, en terminant par l’explication détaillée de toute la richesse allusive d’un seul vers (celui qui est reproduit en titre) tiré d’un quatrain de Wang Wei (701-761) le grand poète de la dynastie des Tang.

L’esprit des nombres écrits en chinois

Au royaume des idéogrammes, les nombres sont rois.

Omniprésents dans la vie quotidienne comme dans la culture lettrée, émaillant aussi bien les proverbes que les discours des dirigeants, ces emblèmes idéographiques trop souvent négligés offrent une organisation en une symbolique efficace les grands ensembles du corps humain, comme les grands chapitres de la pensée philosophique. Au cours de cette conférence audiovisuelle, C. Javary nous montrera par dizaines en les décodant des exemples de cette utilisation des chiffres par l’esprit chinois.

Le souffle du pinceau, Calligraphie, la représentation immobile du mouvement

Habitant depuis toujours la terre qu’ils habitent encore aujourd’hui, les Chinois ont une perception de l’invisible à nulle autre pareille. Ils l’ont appelé « souffle » et ils l’ont posé au fondement de tous leurs arts physiques et esthétiques. Réussissant même à montrer, de façon immobile, le mouvement constant de ce flux vital qui irrigue toutes les choses vivantes, autant dans la peinture de paysage que dans la calligraphie. Au cours de cette conférence audio visuelle, Cyrille Javary nous montrera le geste fondateur qui est à la source commune de l’idéographie, du Yi Jing, de l’acupuncture et de la calligraphie, et comment il est à la base de la perception chinoise de la vie.

L’expression de l’invisible, introduction à la peinture chinoise

Quand le poète Su Dongpo (1037-1101) dit : « Pour représenter la nature, il ne faut pas s’arrêter à la forme, mais peindre le sens », il indique à la création picturale d’aller au-delà de la représentation. J-F Billeter le confirme : « Les Chinois n’ont jamais cherché dans un paysage à reproduire ce que voit l’œil. Ils s’en sont inspiré mais ont toujours conçu l’œuvre elle-même comme un produit de leur imagination ». Ni reproduction de la réalité extérieure, ni expression d’un ressenti intérieur, les peintures chinoises de paysages donnent à voir ce vivre invisible.

Le geste imparable, Conscience de l’activité et activité de la conscience

Le « geste imparable », celui du héron saisissant sa proie lorsqu’elle apparaît sous la surface de l’eau est aussi celui que recherche le pratiquant de qigong ou de taijiquan. L’un et l’autre procédant d’une pleine intégration de l’activité.
« Activité », nous explique Jean-François Billeter à partir du maître taoïste Zhuang Zi (Tchouang Tseu), est le nom que l’on peut donner à cette solidarité entre corps et conscience lorsque leurs énergies conjuguées produisent l’action fluide et efficace.
Au cours de cette conférence, Cyrille Javary explorera les énigmes et les éclairs du geste imparable. Résultat d’un apprentissage progressif, le musicien, l’artisan, le pratiquant des arts physiques chinois le savent bien, sa perfection tient à l’harmonie subtile entre concentration sur soi-même et abandon au flux du Tao.

Magie quotidienne et culte ancestral

Ce qui nous apparaît comme magie ou superstition est en Chine, dans les pays de la sphère culturelle chinoise et dans quartiers occidentaux de la diaspora chinoise, une réalité quotidienne. Les esprits des défunts y sont une présence heureuse que la modernité, ou le communisme, n’ont altéré qu’à la marge. Car cette pratique immémoriale construit un rapport apaisé entre les vivants et les défunts, en se fondant sur l’idée que ceux-ci ne sont pas morts, mais qu’ils sont simplement allés vivre dans l’invisible, et donc le lien qui nous relie à eux n’est pas pour autant complètement rompu.

À l’aide d’exemples et d’objet ramenés de ses voyages en Chine, en Indochine et dans le quartier chinois de Paris, partout où les communautés chinoises ont gardé intactes leurs traditions d’origine, Cyrille Javary nous montre dans cette conférence audio-visuelle à quel point cette familiarité asiatique avec les défunts peut nous apporter une réconfortante leçon de vie.          

La fête du Printemps, Us et coutumes du Nouvel An chinois

Les Chinois ont un « premier janvier » mobile, parce qu’ils marquent le début de l’année sur un calendrier lunaire. Et ce n’est pas le début de l’année qu’ils fêtent mais le renouveau printanier, le début de la remontée de la sève qui fera éclore les bourgeons aux alentours de l’équinoxe.

« Chūn Jié » : la fête (jié節) du Printemps (chūn春) est la fête la plus ancienne et la plus importante du calendrier chinois. S’étalant sur une quinzaine de jours, jusqu’à la fête des lanternes, préparée dès les semaines précédentes, elle donne lieu à de multiples réjouissances et à de nombreuses traditions toujours très suivies : accrocher des formules de vœux de chaque côté de sa porte, manger certains plats préparés en famille, distribuer des « enveloppes rouges », tirer des pétards, regarder les danses du lion dans les rues, etc., etc.

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